jeudi 30 octobre 2008

I love America!!!

Moab, Utah...
Ça y est, voilà 6 jours qu'avec Anne nous sommes aux Etats Unis. A peine effleuré, le rêve américain a un petit gout amer... 12 heures d'avion, 8 heures de décalage horaire, une langue incompréhensible et... il nous manque un bagage... Tout est bien qui finit bien, il se trouve juste à l'autre bout d'un aéroport gigantesque, fraichement arrivé par un autre avion.
OK!
La voiture maintenant... petite chevrolet, avec aileron arrière, lookée sport et option fuck*** boite automatique! De nuit dans la banlieue de Denver, sous une pluie battante, à toujours vouloir passer la seconde, on atterrit dans un motel tenu par le digne père de Yakari.Le lendemain, direction Moab et Indian Creek pour commencer à grimper.

(de retour en France)
"Via Michelin" indiquait 5h30 pour rejoindre Moab de Denver. Il nous a fallu la journée. Les Rocheuses et la neige, la highway et ses camions démesurés qui nous doublent, Vail et sa multitude de fast-food (lequel choisir...?), le désert et ses grandes lignes droites ponctuées d'improbables fuel-stations... et ... Moab enfin, petite ville touristique dont les markets, restaurants, 4x4 rentals et autres indian's gifts shops illuminent la main street.
De là, on est à 3/4 d'heure d'Indian Creek, notre camp de base pour 18 jours... Le problème c'est que de nuit, dans un endroit inconnu, en plein désert, pour trouver le campement perdu au bout d'une piste défoncée... c'est super dur voire impossible! Résultat, au bout de 4 heures d'errance, on a capitulé et planté la tente sur un mauvais parking par -5°C. Nuit glaciale. Au petit matin, je me lève au pied de "Generic crack", fissure sur laquelle j'ai rêvé depuis mon canapé! Sensation de contemplation, d'excitation... Envie de grimper. On se remet en chasse du campement (plus facile de jour...!) puis on file grimper. Notre première fissure s'appelle Binou's crack. On se confectionne les gants de "tape" au pied, prépare le rack de coinceurs... et c'est parti!Quelle classe! Des fissures où on fourre mains, pieds et camalots, dans un décor de Lucky Luke. Au fond, le désert est hérissé des butes coiffées d'une tour verticale... Six Shooters towers... les tours revolver (le Six Shooters c'est le colt, le six-coups).
Nous allons passer plus de 2 semaines dans ce décor... AMAZING !
Réparer puis enfiler ses gants, bien mater la fissure pour choisir le rack de camalots qui va bien... verrouiller pieds et mains, serrer les dents pour absorber la douleur... voilà le lot quotidien du grimpeur de fissures d'Indian Creek.On commence à grimper dans des voies cotées 5.9, 5.10... les américains parlent de 10...
- Cette fissure là?
-c'est du 10.
Du 10... oui, du 10! En France, les voies les plus dures sont cotées 9... "Biographie" 9a+, "La Rambla directe" 9a+, "Akira" 9b... et nous on va dans du 10!!! Plus dur que tout! Et ça c'est vrai! L'impression d'être perdu dans des verrous de main... se faire mal pour résister à la pesanteur... bourrinage, reptation, corps à corps, ça aussi c'est notre quotidien. Et puis petit à petit, on se détend, on capte et le 10 reprend sa place de 5.10. Mais ça reste toujours une technique particulière et un plaisir fantastique... la pureté des lignes, la régularité des mouvements et la détermination de l'escalade.Jours de repos... direction Moab. Ravitaillement, "take it easy" et visite de parcs.
J'imaginais avant d'atterrir à Denver, l'Amérique et les américains d'une façon très française.
Une file d'attente d'1 km au portillon de l'immigration butant sur un douanier buté.
Des flics cow-boys , la main sur le flingue à la moindre infraction.
Des obèses énormes monopolisant les trottoirs et les comptoirs des Mac Do.
Des habitants à l'image de leur président et de leur système économique et social douteux.
Et bien non! Je n'ai croisé que des gens super sympa, curieux, ouverts et très accueillants.
Rémi Thivel... VS ... Steph Davis...Côté escalade on alterne grandes voies et réglage de chantier... tout va bien, on a pris notre rythme de croisière! Mais qu'est ce que j'ai mal aux pieds et aux mains!!! C'est l'heure de quitter Moab. C'est dur. Ça nous rappelle que le temps passe et puis on y était comme à la maison.
On the road again.Notre Chevrolet "Cobalt" taille son chemin dans le désert et nous rejoignons Zion pour faire des grandes voies. Amazing landscape... de la grandeur... l'escalade, moit'-moit'... des super longueurs rythmées de longueurs de merde dans le sable et les brounchous.Le Lendemain "Bryce canyon"... bis repetita... top classe.Enfin... à 3 jours de rentrer en France, direction Vegas... super, démesuré, hallucinant, fou... Des canaux vénitiens, à la tour Eiffel, du sphinx au bateau pirate... c'est sur le strip que ça se passe! L'Amérique dans toute sa démesure.La journée, nous grimpons à Red Rock. One pitch climb alias couenne. Et la nuit venue, je remonte Charleston boulevard, tourne à droite sur Main street puis Vegas avenue pour atterrir, les yeux écarquillés sur le strip.Mardi 28 Octobre. On reprend l'avion. Retour en France. Le froid et la neige nous attendent. Heureusement ma couette m'attend aussi.
Aujourd'hui, après avoir défait les sacs, j'ai pris un bain avec "Country Radio" sur internet en bruit de fond...
Cooool!

mardi 30 septembre 2008

Dog et moi

Hi hi... ce matin, grass'mat'!
J'ai acheté la BD de mon pote Thierry... et ce matin, tranquillou, je me suis calé pour une heure de dépaysement...
Thierry c'est un ami d'enfance de la petite bande qu'on faisait à Tarbes. "Dog et moi" c'est sa première BD et c'est pas parceque c'est un pote mais j'aime beaucoup les dessins. Et puis l'histoire est sympa et la dynamique super... on se croirait dans un film... Enfin bon, j'ai passé un super moment dans ce bouquin quoi!

lundi 29 septembre 2008

13 dias - segunda parte -

Après un faux repos (petit passage obligatoire au pont pour digérer...) à Sassis dans le palais de la famille Laborde, c'est reparti pour un long run à Rodellar... 4 jours, c'est long!!!
Ugo est de la partie. On loue un bungalow chez Fina.
Sous la pluie, le premier jour est vraiment sympa. La grande baume nous appartient. On peut hurler, rigoler et grimper dans tous les sens. Résultat, Rémi enchaîne un vieux projet "Aquilès"... puis on va visiter le 8b de l'Idole "Alter ego"... loin d'être facile...
Résultat, dès le premier jour on a brûlé toutes nos cartouches!!!
3 jours encore, ça va être long... très long!Deuxième jour, grand beau. La grande baume n'a pas la même tête que la veille... on se croirait à Mur-Mur Paris ou Lyon... Ça me saoule, je suis d'une humeur exécrable. On en profite tout de même pour conclure certains projets.
Troisième jour, on veut être tout seul. Pour se faire, on emprunte le bateau de l'Idole et on rame jusqu'au "pequeno paradiso".Quelle classe! Ricardo et Anne font la croix dans le 7c. Avec Rémi, on s'agace dans un beau 8a sur l'autre rive. La déesse de l'escalade n'oublie personne... tout le monde rentre avec une croix!Le soir, on mange chez Fina, on bascule des bières, torche une bouteille de tinto. Un café whisky nous aide à très très bien dormir...Dernier jour... l'horreur... chaque geste nous arrache des rires nerveux. Dès l'échauff' on donne tout! Rémi, égal à lui même, motive tout le monde pour enchaîner une nouvelle voie magnifique à la "Surgencia". Je suis crevé et le petit vent frais a raison de ma santé... je rentre en France avec la crève... fait chier!
Mais quel séjour...
Samedi, retour vers Gap. J'ai pas la force de parler, Anne doit me prendre pour un autiste... je rêve... de l'escalade, des potes...

dimanche 21 septembre 2008

13 dias - primera parte -

lundi 15 Septembre
Le magnétisme du plato combinado / vino tinto bien plus fort que celui des rösti / grosse beer, je me retrouve à 150 km/h sur l'autoroute du grand grand sud... direction les Pyrénées, l'Espagne, Sassis et tutti quanti. J'y retrouve en compagnie d'Anne mes amigos Rémi et Ricardo.
le lendemain
Le stage de varappe commence au pont Napoléon. Jean Marc se joint à nous pour une bonne journée.
mercredi 17 septembre
Vamos a Espana. Direction Bielsa et las Devotas.
Sympa de toucher de la colo.Même punition le lendemain. Dans une ambiance électrique l'envie revient et les croix suivent... Trop trop bon!Dernier jour du premier run... Bielsa... Rémi grimpe comme un dieu... j'avais oublié à Gap ce que c'était que l'escalade! Ça avance, ça baffe, ça va vite, c'est décidé, ça gère, ça engage... la grande classe.Les bras défoncés, le dos broyé, on reprend les vanettes, direction "home sweet home".

on ferme!!!

samedi 13 et dimanche 14 Septembre
Avec Tangi, on devait grimper l'arête du Hornli au Cervin... Le problème, c'est que le Cervin avait cette gueule là le samedi:
et celle là le dimanche:Résultat, on a passé le week-end chacun chez soi!
Rendez-vous l'été prochain!!!

mardi 9 septembre 2008

les mains dans le sac à pof

Dimanche 31 Aout
Johan, le fils d'Erik, nous rejoint pour 3 jours. Le fiston a réussi l'agreg', il a bien droit à des vacances! Nous rentrons tous les soirs au chalet où un excellent dîner préparé par Michèle et arrosé d'excellent vin nous attend.
Donc ce dimanche, c'est parti pour les aiguilles rouges. Nous allons varapper sur la Cathédrale. Une voie sympa y est tracée... 2 belles longueurs et un passage original (un saut): "le passage Carl Lewis". Au fait, je vous ai pas vu sauter...?!!!

Lundi 1er Septembre
Le repos du guerrier pour Erik... sous la contrainte et la menace de Michèle: "à ton âge, faut que tu te reposes!!!"... quel repos... une rando en Suisse! Il pleut. Du coup avec Johan, direction la Maladière, une paroi calcaire déversante où on peut grimper à l'abri de la pluie, moyennant le soir un peu de fatigue dans les biscotos... Une erreur d'itinéraire de ma part nous fait finir au plus raide...
Johan a bien dormi cette nuit là.

Mardi 2 Septembre
Grand beau. Et c'est parti pour l'aiguille du Midi et sa face sud. Ça fait très longtemps qu'Erik veut grimper la "Baquet Rébuffat"... un voie mythique et y' a de quoi. Beau rocher, belle vue, pas d'approche... la haute montagne... tout qui va bien! Seuls points noirs, l'altitude et le monde... Tout de même une super journée. Et pour fêter ça, tournée d'Heineken avec tarte aux myrtilles.

Mercredi 3 Septembre
A la météo, ils annoncent un truc cataclysmique pour le début d'après midi... orages, foudre, inondations, mini tornades... après un beau début de journée.
OK, je ne suis absolument pas tendu le matin lorsqu'en me levant le ciel est déjà noir... Heureusement il se redégage rapidement et le temps de mettre le fiston dans le train, le soleil brille.Avec Erik nous avons donc le temps de grimper une voie dans le vallon de Bérard (un endroit sauvage et isolé de la vallée de Chamonix). "L'été indien"... une super voie, au rocher magnifique.Et qui c'est qu'à tout enchainé...? C'est Erik... félicitations.
Arrivés au sommet, le temps commence à se gâter... Arrivés à la maison, c'est carrément l'orage qui commence. Au final, un super timing!

Le soir même, je rentre à Gap... les vacances peuvent commencer tout doucement!

un sommet qui pique

Jeudi 28 Aout
Encore Cham'... encore le p'tit train du Montenvers.
Encore la mer de glace... encore le refuge de l'Envers.
Encore pas grand monde... les 2 gardiennes sont encore sympas et le dîner très bon (petit crumble maison en dessert... la classe)Avec Erik, on a prévu de faire l'aiguille de la République. Un beau sommet, du caillou, un point de vue remarquable. (c'est le sommet très très effilé sur la gauche)

Vendredi 29 Aout
Encore un réveil à 3h30... encore la traversée du glacier de Trélaporte... encore cette rimaye de merde (la même qu'au Grépon). Par contre, pas d'errance, pas d'erreur et pas d'hésitation de nuit... c'est quand même appréciable. Après la partie commune avec le Grépon, à droite toute, direction la République. Erik avance bien, mais en bon suédois qu'il est, trouve que le soleil est vraiment trop chaud... moi j'aime bien!!! En milieu de journée, on atteint le sommet après 1 milliard de manip' (on monte, on descend, on traverse...). Très délicatement et un par un, nous montons sur la petite plate forme... mission accomplie.Descente par le même chemin... autant de manip', autant de mètres de corde lovés puis délovés... une ou deux erreurs, un rappel coincé... et vers 19h nous débarquons sur le glacier.
Un p'tit coup de fil pour prévenir qu'on reste au refuge et c'est parti pour un gavage au dîner, une grasse mat' dans les couettes et un p'tit dej en terrasse face aux Drus le lendemain matin.
Descente tranquille en admirant notre sommet sous tous les angles... une petite fierté de se dire qu'on a été là haut!!!

mardi 26 août 2008

Combat de rue au Grépon

Mardi 19 Aout
Je retrouve Tang' et sa tribu. Aujourd'hui, petite voie dans les aiguilles rouges à la pointe Gaspard pour que Tang' retrouve ses sensations d'escalade vielles de... oupfff bien 2-3 ans!!! Nickel, on assure comme des bêtes dans du 5+/6a. Tang' a tout compris de l'escalade libre et jongle entre réglettes, inversées et dégaines!Horaire canon... tout va bien! (enfin...pour le moment)
Mercredi 20 Aout
On monte au refuge de l'Envers avec une corde toute neuve! Aujourd'hui il fait pas très beau mais demain, un soleil généreux est annoncé.
Rien à signaler sinon que le refuge a un petit côté bivouac qui me change des refuges suisses ou... du Valgaud!

Jeudi 21 Aout
Petit réveil à 3h30... Nous sommes tout seul... les autres continuent de ronfler dans les couettes en attendant le réveil des grimpeurs à 7h00.
Quand on lit les topos de Grépon mer de glace, on rumine toute la nuit les 3 crux... (à la montée!)"Franchir la rimaye parfois délicate"... ah oui, ça c'est sûr... surtout quand elle s'est effondrée avec le bout de glacier qui mène au rocher... Au bout d'une heure d'errance, nous rencontrons les pitons de la première longueur... ouf!
Après 400m de grimpe, il faut trouver un rappel "pas évident à trouver" chantent en coeur tous les topos! Et bien oui, il est pas évident à trouver voire même aléatoire. Mais bon, ça fait bien quand même... et c'est peut-être même mieux de pas le trouver! Bon..., je dis ça parce que je l'ai pas trouvé!!!!La fissure Knubel... la cerise sur le gâteau... mutante! Après avoir grimpé une première partie où on est pas loin de tout donner, on se dit "bon bin, ça va aller maintenant, c'était là le dur..." et bien non! Le dur arrive!
Puis vient la descente... et le "fantastique" passage du CP!!! Quelle merde! CP... je sais pas ce que ça veut dire... "couilles plates" peut-être vu la technique de rappel à califourchon employée par Tang'...! Heureusement par la suite, les séracs des Nantillons ont été sympas avec nous... merci, merci!Il va sans dire que la dernière benne était déjà au garage alors que nous ôtions les crampons. C'est donc vers 23h que nous sommes arrivés à la voiture, dépouillés mais vraiment heureux! Quelle course!