mercredi 10 août 2011

Hold up à la Meije

Dimanche 31 Juillet
Voilà un an que l'objectif est clairement annoncé: "on voudrait faire la traversée de la Meije".
Alors si, cet après-midi, nous montons Aurélien, Steph et moi au refuge du Glacier Blanc, c'est pour se remettre un peu dans le bain de l'alpinisme et des arêtes... Le temps s'est mis au beau depuis 1 ou 2 jours: c'est parfait!

Lundi 1er Août
Aujourd'hui, nous allons grimper l'arête Sud du Pic du Glacier Blanc.
Au lever du jour
Réveil 5h00, petit déj' à la frontale... Nicole la gardienne, debout depuis deux heures et demi, est retournée se coucher en nous laissant dans le noir... Au moins nous n'avons aucune envie de traîner dans la salle à manger.
Nous parvenons au pied de l'arête avec le soleil. Une grande longueur nous pose sur la dorsale, que nous suivons sur le fil jusqu'au sommet.
Arête Sud du Pic du Glacier Blanc
Steph et Aurélien, les 2 frangins, avancent à bon train. Passages d'escalade, d'équilibrisme, rappels, ils avalent les difficultés et les manip' de corde. Tant mieux, c'est de bon augure.
Derrière, c'est pour demain
Vers midi, nous pouvons donc profiter de la vue que nous offre le refuge des Écrins, en descendant une bonne bière. Ça aussi c'est de bon augure pour la sieste de l'après-midi!

Mardi 2 Août
Nous ne sommes pas les seuls à nous réveiller à 3h00: tout le refuge va aujourd'hui vers les Écrins en dôme ou en barre.
On commence à y voir
Démarrage tranquille. Dans 10 minutes, on passe la seconde et on fini à la rimaye en 6ème!
Il en reste encore, quand même!!!
Tout va bien. On négocie la Barre sur la file de gauche... c'est cool les voitures de sport!
Sur les arêtes
Nous prenons tout de même le temps de poser pour la photo, de manger un "fruity" (barre mi céréales mi fruits, spécialité allemande), de détailler le panorama et de jeter des petits coups d'oeil timides à notre objectif... la Meije.
Sommet de la Barre
Et le retour s'effectue de même, à bonne cadence.
Les Caïds devant la Meije


Jeudi 4 Août
On y va, on y va pas, on y va tout de suite, réservation au Promontoire, annulation, on attend la fin de semaine... Je change d'avis au rythme de la météo, c'est super chiant!
Finalement, on entrevoit un court créneau entre les orages.
Sur le glacier de la Meije
Allez aujourd'hui c'est parti! Par les Enfetchores, nous rejoignons le refuge du Promontoire. Nathalie, Freddy et leurs enfants nous y accueillent.
Refuge du Promontoire
Ce soir il n'y a pas grand monde. Juste mon pote Stef, Fred son compagnon de cordée pour l'occasion et nous trois. Ce soir nous avons le refuge pour nous, et demain la Meije pour nous!
Le saucisson aux myrtilles

Vendredi 5 Août
Malgré les étoiles dans le ciel, je suis un peu tendu... des orages doivent éclater dans l'après-midi. Mieux vaut ne pas traîner. Nous avançons bien.
Dalle des Autrichiens
En haut du Glacier Carré
La montée au Grand Pic me semble plus longue que d'habitude. A trois, sur ces dalles compactes, je limite la "corde tendue" et vais de relais en relais.
Le Chapeau du Capucin
Vers 10h00 nous saluons tout de même les deux vierges de bois du sommet, tournées l'une côté Romanche et l'autre versant Vénéon...
Avec la Vierge... côté Romanche
Nous reprenons des forces suivant le vieil adage: "un fruity et c'est parti!"
Allez, 3 rappels, un rasoir et nous voilà bras tendus sur les câbles. L'année dernière, lors de notre parcours de la Meije, Pascal m'avait dit: "Ce qui m'a séché ce sont les câbles!"... Effectivement!
En montant au Doigt de Dieu
De longs nuages frôlent les hauts sommets puis s'y accrochent petit à petit. Deuxième, troisième dent, dent blanche... nous avançons toujours très concentrés jusqu'au doigt de Dieu.
Nous plongeons en 2 rappels vers le glacier. Il n'y a plus personne sur les arêtes... le ciel peut maintenant nous tomber sur la tête...
Au refuge de l'Aigle
Et c'est d'ailleurs ce qu'il a fait une heure après notre arrivée au refuge de l'Aigle.
Merci de nous avoir permis de traverser!
Et bravo les frangins, on a fait une bien belle semaine.

lundi 8 août 2011

Un p'tit tour dans le Mercantour

Encore une fois la météo nous pose problème. Avec Alain, nous devions aller dans les Alpes du Nord (Cham ou le Valais)… Ca caille, il a neigé juste au dessus de la maison et les nuages restent toujours accrochés aux montagnes. Du coup direction le sud et les Alpes maritimes. Quatre heures de route et c’est le dépaysement.
Arrivés à Saint Martin de Vésubie, nous montons directement au refuge de la Cougourde.


Samedi 23 Juillet
L’arête sud-ouest de la Cougourde

Wouaw ! Un vent bien frais souffle ce matin.
Et sur l’arête nous le prenons de plein fouet. Heureusement vers le haut, l’itinéraire prend les rayons du soleil….Ahhhh, ça fait du bien ! La voie est très chouette : homogène, en bon rocher. Alain grimpe posément. Tout roule.
Dans l’après-midi nous rejoignons le refuge pour une bonne petite bière et un bon petit casse croute ! Seule ombre au tableau, l’accueil très léger et l’ambiance glaciale de l’équipe et du refuge de la Cougourde.

Dimanche 24 Juillet
La traversée des arêtes de la pointe André

J’aime vraiment bien le Mercantour.
Partis tôt de la Madone de Fenestre, nous remontons le vallon qui mène à la Baisse des Cinq Lacs.
Du vert, des lacs, des marmottes, chamois et bouquetins…
Nous remontons sous le soleil la pénible pente qui mène à la brèche d’où démarre cette traversée. L’escalade y est facile mais la succession de montées et descentes nous forcent parfois à quelques acrobaties.
Les nuages commencent à monter et nous avons le droit à un sommet embrumé.

Lundi 25 Juillet
L’arête de la Fenêtre au Grand Cayre de la Madone

Sans doute la pire nuit de la saison. Le refuge était bondé et les randonneurs exténués… Moi que normalement un tremblement de terre ne réveille pas, j’ai eu du mal à fermer l’œil. Quand à Alain, c’est pire… je l’entendais soupirer, se racler la gorge, allant jusqu’à taper du poing contre le plancher pour espérer une trêve dans les ronflements tant divers que puissants !
Du coup, au matin, c’est un Alain dans une forme plutôt médiocre que j’ai récupéré !!!
Bon, heureusement, le sommet convoité est le plus proche du refuge et la voie une des plus faciles. L’arête de la Fenêtre commence de manière pénible, entre éboulis et pentes d’herbe raides. Puis quelques longueurs de vraie varappe lui redonne de la prestance…
Tiens, aujourd’hui c’est le seul jour où on voit pas la mer du sommet !
Descendus en début d’après-midi, nous avons tout le temps de rentrer dans les Hautes Alpes...
Et… franchement, j’aime vraiment bien le Mercantour !

dimanche 7 août 2011

Jojo et Claude au Grand Paradis

mercredi 20 et jeudi 21 Juillet
Voilà quelques années que je n'ai pas vu Joël. Même chose pour Claude. Et cette année, les 2 amis s'en sont remis une nouvelle fois à mois, pour gravir le Grand Paradis. J'en suis très heureux.
Leurs 2 compagnes sont en plus de la partie pour la soirée au refuge Chabod. Ce dernier est plein à craquer... Normal, le sale temps qui règne dans les Alpes a poussé beaucoup d'alpinistes vers le Val d'Aoste et son climat légèrement meilleur.
Nous passons une soirée sympa.
Il fait encore nuit lorsque nous descendons déjeuner. Dans le ciel, très peu d'étoiles mais beaucoup de nuages.

Ce qu'il y a de bien avec Joël et Claude c'est que personne ne traîne. Et pour cause, Jojo fait de la course à pied et Claude s'est lancé dans le trail... Alors avec la régularité d'un métronome, nous montons vers le sommet qui se dégage sous les rafales.
Entre 2 convois d'alpinistes, nous nous frayons un chemin jusqu'à la Madone.
Nous avons même la chance de profiter seuls du sommet. Inespéré!
Nous descendons par le refuge Victor Emmanuel, y mangeons la pasta puis filons retrouver Corinne et Martine et leur accueil chaleureux!

mercredi 3 août 2011

La voie Académique au Bric Bouchet

lundi 18 Juillet
Avec Martine, on avait prévu d'aller au Grand Paradis par le glacier de la Tribulazione... C'était sans compter sur la météo exécrable de ces jours ci.
A la lecture des "100 plus belles" des Alpes du Sud, je m'étais souvent arrêté sur la page du Bric Bouchet. Au fond du Queyras, sur la frontière italienne, ce sommet m'interpelait. Alors pour en avoir le coeur net, on a été y jeter un coup d'oeil en vrai.
Hélas, j'ai oublié mon appareil photo ce jour là dans la voiture... je m'en suis mordu les doigts!
Une petite marche d'approche sympa et pas trop longue nous amène au refuge Nino Sardi, tout petit abris gardé par des bénévoles très gentils. Nous partageons le fromage et le pain de Martine car j'ai aussi oublié ma part de quiche dans la voiture... Des bouquetins belliqueux se donnent en spectacle en s'affrontant façon gladiateurs.  Ensuite, en 5 minutes, nous prenons pied sur les premiers escarpements de l'arête sur laquelle est tracée la voie Académique.
Crapahut, ressauts raides, courte arête effilée puis c'est le sommet givré au nord et pris dans la nubia versant italien. L'ambiance est fraiche mais démente. Par la voie normale française nous retrouvons les alpages tranquilles de Valpreveyre.
...et enfin la voiture, l'appareil photo et la quiche!!!