jeudi 30 juillet 2009

L'Allalinhorn par Holhaubgrat

Hormis un dialecte tant rugueux qu' incompréhensible, le Valais, c'est chouette. Juste que, pour expliquer ce que tu as grimpé, c'est pas simple: en gros, toute "grat" mène à un "horn"!
Sur les conseils avisés de mon pote Alex, j'ai décidé d'aller visiter cette Holhaubgrat à l'Allalinhorn en compagnie d'une bonne équipe: Johann le gendre, Carole son aimée, Martine belle maman et Gégé beau papa. Je connaissais Johann de l'été passé: nous avions fait avec 2 potes à lui une traversée éclair du Weissmies. Il avait donc la charge de Gégé tandis que j'étais encordé avec Carole et Martine.
Dimanche, la montée à Britannia Hütte a été longue. Le soir en buvant la bière devant l'objectif du lendemain, le moral n'est pas gaillard! Martine se sent incapable de monter là haut. La nuit porte conseil, on verra demain. Oui, mais après une nuit blanche, les conseils ne sont pas forcément éclairés! Martine qui n'a pas fermé l'oeil de la nuit, hantée par le spectre d'Holhaubgrat, a envie de renoncer, sentant qu'elle avale son dernier petit déjeuner...! Un petit coup de remotivation et nous décollons tous les 5 du refuge. Pour quelqu'un qui n'allait pas survivre, Martine s'est plutôt bien débrouillée sur la neige. Nous avançons lentement mais sûrement vers le sommet, défendu par un mur rocheux d'une cinquantaine de mètre. C'est là que tout s'est gâté... Martine, fatiguée et impressionnée par le ressaut s'est mise en panique. Mais à force d'encouragement, de promesses, de menaces... de la part de tout le monde, nous avons réussi à la faire grimper, elle qui ne voulait plus bouger!!!
Heureusement, au sommet tout est oublié. Le panorama est à couper le souffle, il fait beau et c'est agréable de se poser. La descente est négociée avec brio et le moral remonte en flèche. En vallée, devant la bière les souvenirs de la journée reviennent en mémoire. Rires et moqueries vont bon train!!!
En tout cas, félicitation à vous 4.

Le soir, je redescends sur Bourg d'Oisans, passer la soirée chez mon pote Stef. Le lendemain, nous rejoignons les poteaux Zal et Domingo pour grimper dans les Gillardes...

samedi 25 juillet 2009

Comme à la maison

Après avoir grimpé 2 jours à Céüse pour moi, me voilà reparti en montagne.
Je dois faire la voie normale des Rouies (dans le Valgaud) deux fois de suite. Je vais donc établir un siège au refuge du Pigeonnier. Je retrouve avec plaisir Georges et Edith, les gardiens qui m'accueillent comme à la maison.
Match aller: mercredi 22 Juillet.
Il fait gris. Je monte avec 2 jeunes couples tant péchus que sympas. Le fort vent du sud est assez désagréable mais il n'entame pas la volonté de la cordée.
Match retour: jeudi 23 Juillet.
Grand beau sur l'Alpe... jusqu'au Mont Blanc. Cette fois ci l'ascension se fait avec une cordée amico-familiale (le papa, un copain du papa, les enfants et un copain des enfants). Et je devrais même dire une cordée VIP... En effet, la moitié du fameux groupe de rock "Jumping Peas" la composait. Etienne le batteur et Paulo le guitariste ont été non seulement rockers mais alpinistes hors pairs.
http://www.myspace.com/thejumpingpeas
Félicitation et longue vie aux "Jumping Peas".

vendredi 24 juillet 2009

Une semaine à Chamonix

Samedi 11 Juillet
Les cordes, les chaussons, les camalots, piolets, crampons, la gore tex, les pantalons, les caleçons et chaussettes de rechange... il me faut pas moins d'une matinée pour préparer mes affaires et transformer ma voiture en studio de 4m² roulant. Et dans l'après midi... roulez jeunesse, direction la capitale de l'alpinisme! Je vais passer une semaine à Cham' pour faire des voies rocheuses avec Erik, Alain et Fabienne. Michèle, l'épouse d'Erik, est de la partie mais sans grimper. On la retrouve le soir. Je connais bien Erik et Michèle et c'est un plaisir de les retrouver.
Nous dînons, nous faisons des projets sur la semaine et je suis invité à occuper la chambre d'amis. J'accepte: c'est bien plus confortable que mon 4m².

Dimanche 12 Juillet
Alain a un faible pour la combe maudite. Ça me va! On inaugure donc la semaine avec Erik et Alain en grimpant l'arête E à la Pyramide du Tacul. Petite erreur d'appréciation..., je me croyais dans le Valgaudemar et pensais que la montagne nous appartenait... non! Au moins six cordées avaient eu la même idée que nous. A 11h00, la gueule en fleur au pied de la voie, nous n'étions pas les premiers!!! Pour ne pas s'entasser avec tout le monde et pour passer le temps, nous décidons d'attaquer l'arête à sa base et rajoutons 80 mètres à la voie. Et quand on cherche à passer le temps, hé bien le temps passe! Et à 17h00, après avoir fait le sommet, nous nous sommes posés sur le glacier alors que la dernière benne quittait Helbronner! Du coup, impossible de retrouver Michèle et Fabienne le soir: nous voilà partis pour une nuit à Torino!

Lundi 13 JuilletC'est quand même cool de se lever à 7h00 dans un refuge...!
Nous prenons la première benne et retrouvons les sarcasmes de ces dames.
On refait les sacs et nous partons avec Erik et Fabienne pour grimper aux Chézerys. Une bonne émulation, des bonbons Haribo, un panorama haut de gamme, des pas d'adhérence sous un franc soleil... la journée se déroule à merveille.
Le soir, c'est la finale de la coupe du monde d'escalade à Cham'. La classe! On réussit à retenir Erik, très curieux de voir si il est capable de décoller les pieds dans la voie de finale en 8c.

Mardi 14 Juillet
Sous un ciel menaçant, nous montons aux Grands Montets avec Fabienne et Alain pour grimper l'éperon de Bayère. On descend les escaliers puis le pas de chèvre à tâton... visibilité très réduite. Heureusement nous sortons rapidement du brouillard.Ce qui est chouette avec Fabienne c'est qu'elle fait entièrement confiance au guide. Ce qui est moins chouette c'est qu'elle me laisse pas le temps de finir mes phrases! Et donc, je me lance dans l'explication de cette traversée descendante: "assied toi et...", et avant d'avoir pu finir mon explication la voilà à côté de moi au bout de la corde après un pendule de 2 mètres involontaire... Au moins, ça a pas traîné dans le passage!!!
quelques secondes avant de négocier LE passage...

Mercredi 15 Juillet
Temps maussade. Nous tentons notre chance dans les Aiguilles Rouges. Nous allons à la grande Floria faire "A Isa", une voie qui cale en rappel en cas de grain trop insistant. Ça passe...
Je recroise à la Flégère, cette fameuse Nicole Olivier qui doit faire tourner la tête à plus d'un alpiniste...
l'été dernier et cet été
Jeudi 16 Juillet
Match retour pour Alain et Erik. Rebelotte dans la combe maudite, mais cette fois ci avec la ferme intention de ne pas redormir à Torino. Nous partons par la première benne pour faire une voie au Petit Capucin: le roi de Siam. Contrat rempli. La voie est très classe (fissures, dalles, cheminées...), le temps idéal et nous passons un très bonne journée.Comme d'hab' le soir nous mangeons très bien et buvons d'excellents vins.

Vendredi 17 Juillet
Fabienne a pas de chance, il fait crade dans la vallée. On décide d'aller à la salle d'escalade des Houches avec Erik. Tous les deux grimpent comment des brutes et se mettent les bras en feu.Fabienne dans la 6a+ aux prises bleues...
et Erik dans le 6b, bleues et jaunes.

Samedi 18 Juillet
C'est la fin des vacances pour Erik et Michèle qui rentrent sur Paris.
On devait aller avec Fabienne faire une grande voie au dessus du lac d'Annecy. Mais Fabienne a vraiment pas de chances: il pleut façon déluge. La météo annonce une amélioration et nous filons tout de même vers Annecy. Même le temps d'une crêpe dans le vieil Annecy, l'amélioration ne vient pas... Tant pis!
En fin de journée, retour Gap après une super semaine.

samedi 4 juillet 2009

Traversée Pavé Meije à l'eau

Mardi 30 Juin
Ce matin, je retrouve Alain au café de la Grave. Profitant de la faveur d'un bon bulletin météo, nous avons prévu de faire la traversée Pavé Meije. Je me réjouis à l'idée d'aller traîner mes guêtres là bas. C'est un coin un peu confidentiel, à l'ombre de la prestigieuse traversée de la Meije.
Un thé et un café plus tard, nous montons donc par les Enfetchores. Une fois le pilier gravi, le massif de l'Etendard se charge de gros nuages gris. En arrivant vers la brèche de la Meije, la couleur a tourné au noir et les premiers coups de tonnerre retentissent. Rien de tel qu'un bon orage pour tendre l'ambiance.
Nous arrivons finalement au refuge du Promontoire en évitant les gouttes.Le gardien nous annonce la météo du lendemain. Des orages de chaleur sont attendus encore plus tôt dans la journée. Notre plan A semble bien compromis. Les 91 ans de la cordée font preuve de sagesse et nous décidons d'abandonner le projet et de rejoindre le refuge de l'Aigle par le glacier de la Meije et le couloir du Serret du Savon.
Nous mangeons bien et les couettes sont bien agréables pour la nuit.
Mercredi 1er Juillet
Réveil 4h00. Nous quittons Freddy et le refuge du Promontoire, direction l'Aigle. La trace au pied de la face nord de la Meije est cassante. Le cadre est magnifique. Une cordée sort du couloir Gravelotte tandis que nous nous hâtons 800 mètres plus bas pour traverser sous les séracs.
Nous remontons le couloir du Serret du Savon et débouchons sur le glacier du Tabuchet à proximité du refuge. Vers 14h30 l'orage s'invite et nous ne regrettons pas notre choix.
Nous sommes 10 à passer la nuit au refuge. L'ambiance est conviviale et Marie est parfaite dans son rôle de gardienne. Demain, nous irons à la Meije orientale.Jeudi 2 Juillet
Même punition, réveil vers 4h00. Tout le monde se retrouve sur la voie normale mais chacun à son rythme. Du coup, pas d'impression de monde... Bon, 5 cordées c'est pas non plus la foule!
La matinée est magnifique.Nous redescendons du sommet en nous appliquant, faisons une halte au refuge et poursuivons notre descente jusqu'à La Grave des images plein les yeux... Y'a pas à chiquer, c'est un beau coin. A quand la revanche...?

vendredi 3 juillet 2009

Au Pic de Neige Cordier

Dimanche 28 Juin
Ce matin, j'attends un groupe de moniteurs de sport de l'armée de l'air à la terrasse du refuge Cézanne. Je dois aller au pic de Neige Cordier avec ces 6 gaillards. Une fois arrivés, nous prenons le chemin du glacier blanc pour y faire une école de neige avant de monter au refuge des Ecrins.Là haut, Jeannot le nouveau gardien nous accueille chaleureusement.
Lundi 29 Juin
Réveil matinal. Les 3 cordées que nous formons démarrent, direction le col Emile Pic... le premier crux de la course: un couloir qui se redresse et vient se finir en une goulotte d'une vingtaine de mètres raides. Les gaillards transpirent un petit coup avant de souffler au col. Ensuite, nous filons vers l'arête sommitale en rocher. C'est l'occasion pour eux d'apprendre à s'assurer en mouvement. Au sommet, tout le monde est heureux. Olivier, rêve en regardant le Dôme, Nordine brandit le maillot du Barça, Gégé demande sa femme en mariage au téléphone... bref, l'ambiance est au top!Un petit coup de concentration pour redescendre et rapidement nous nous retrouvons sur le glacier.
En début d'après midi nous enfilons tongs et baskets... bonne journée!
Et bravo au Major Pascal!!! (ainsi qu'à tous les autres)