mercredi 16 février 2011

No Concession ou la tapette du Val d'Escreins!!!

lundi 7 Février
Ouaiaiaiai... je suis une grosse tapette!
Ces derniers jours, j'étais "sur-guronzé" par le Val d'Escreins.
sur fond de Font Sancte
Le coin était plutôt épargné par le redoux, y'avait personne et je trouve les lignes démentes. Alors j'ai proposé à Yann d'aller y casser du glaçon. Trois jours avant, on avait grimpé le tube avec Jean-Mi et une autre ligne m'attirait terriblement...: "Coin-coin" ou plutôt la variante qui pend.
Comme d'hab', une première longueur plus raide que prévu!
Hop, deux heures d'approche en ski, de bla-bla...(nous bavardons... de Géraldine, de Sophie, du boulot, des copains, de conneries...) et nous voilà au pied du cirque. Pour commencer nous choisissons de nous échauffer dans "No Concession", une ligne qui remonte des éclaboussures très esthétiques. Super chouette!
la longueur clé avec vue sur "Coin-coin"
"Aaargl, je vais frapper sur la corde..."
Le moins chouette c'est que nous avons pu contempler à loisir le profil impressionnant de "Coin-coin-qui-pend"... et ça fait peur! Je compte sur une bonne rafale de spits pour protéger tout ça...
Au pied du bazar!
Allez, c'est parti, faut se lancer. Au début tout va bien. Hélas, au moment de rejoindre la glace, la ligne de spits s'arrête trop tôt à mon goût... Il faut grimper sur l'énorme chandelle, le point de protection un peu bas.
Mon moral s'effrite et après des questions, des hésitations, je laisse une cordelette pour rebrousser chemin. C'est clair, je manque d'expérience dans ce type de structure.
...et c'est le but!!!!
Bon, pour finir la journée, on s'est quand même offert une dernière longueur de mixte sympa. "Exquise esquisse" clôture une belle journée de grimpe et de rigolade avec Yann.
Mais bon... "Tapette, tapette, tapette!": je ne cesse de me répéter en rentrant, au volant de ma voiture!

mardi 15 février 2011

Un joyau dans son Escreins ou leçon de mathématiques

vendredi 4 Février
Jean Mi durant l'approche
Voilà un petit problème de mathématiques élémentaires.
le cirque: un joyau dans son Escreins, Coin-coin, No Concession et Profession Homme (de gauche à droite)

hypothèse: sur une longueur, un glaciairiste est capable de donner une cinquantaine de coups de piolet sans ressentir trop de fatigue; à 150 coups de piolet, il commence à puiser dans ses ressources;  à partir de 300 coups, notre grimpeur est explosé.
la première longueur... pas vraiment anodine

énoncé:
Jean Mi A et Fred D vont faire un tour en cascade dans le val d'Escreins. Fred D est un gros bourrin qui n'accepte pas de bouger un pied sans avoir planté la moitié du piolet dans la vitre qui fait office de glace ce jour là. En moyenne il retape donc son piolet 7 fois par ancrage. Sachant qu'il optimise peu chaque ancrage, il progresse 30 cm par 30 cm. La cascade mesurant 35 mètres, dans quel état Fred D sort il de la longueur?
dans le tube (à gauche)
  • plutôt frais
  • un peu entamé tout de même
  • more défoncé
et à droite

dimanche 13 février 2011

Hors des pistes à Merlette

jeudi 3 Février
Même si c'est loin d'être de la neige de cinéma, ça fait du bien de quitter un peu le brouhaha de la station. Ne plus voir les remontées et se retrouver en montagne.
Anaïs et Laurie devant le couloir du chromosome
Les jeunes du lycée agricole de Gap sont toujours motivés pour aller gratter un morceau de hors piste. Alors on a marché vers le col de Freissinières puis au sommet de Rochebrune.
Au sommet de Rochebrune
La banane les a pas quittés de toute la descente!!! C'est un vrai plaisir de skier avec eux.

Etoile en équilibre
Antoine et la vallée de Prapic

jeudi 10 février 2011

Délicados

lundi 31 Janvier
Ça fait de nombreuses année que je veux grimper "Délicados". Sans être très difficile, c'est une des belles lignes du vallon... et sans doute une des plus éloignées.
Nous voici donc partis ce matin les skis aux pieds avec mon pote Stef ainsi qu'Olive, autre pote de l'Alpe d'Huez, vers le Palais des Glaces. C'est un endroit dément et vraiment insolite.
Nous y avons passé une super journée, seuls dans notre cascade, à bien grimper et à bien se marrer.
Et la descente en ski d'approche...: la cerise sur le gâteau. Vingt centimètres de poudreuse nous ont offert les plus beaux virages de ces derniers temps!

mercredi 9 février 2011

Mais je rêve!

dimanche 30 Janvier
Mais oui, je rêve...: d'elle même ma Sophie Chérie me supplie d'aller faire un tour en cascade... Du coup, c'est l'occasion d'inviter une amie à elle ainsi que son papa, toujours partant lorsqu'il s'agit de grimper ou mettre le nez en montagne.
Allez, direction le Fournel, pour grimper une ligne facile qui répond au nom bien trouvé: "Mais je rêve". C'est une toboggan de 3 longueurs opposant des difficultés raisonnables, au sommet duquel nous envisageons de pique-niquer à l'ancienne: charcuterie, fromage et bouteille de rouge.
Comme prévu, ça a été une journée mémorable!!! Comme Beau Papa lorgnait sur mes piolets j'ai commencé par échanger mes engins "dernier cri" contre une paire rougne "has been", et rapidement je me suis mis au taquet!
Soph' égale à elle même a oscillé entre rire et larmes...
Isa, son amie s'est promenée et s'est même permis un petit enflammage style "tiens, j'essaierais bien de grimper en tête...", vite tempéré par Beau Papa qui lui se régale tout devant!
Et tout le cortège parvient finalement en haut de la cascade, trop content de pouvoir attaquer la bouteille de "Fitou"!!!

mardi 8 février 2011

Le nain des ravines

samedi 29 Janvier
Aujourd'hui avec Alain, on profite de l'ouverture de la route du vallon du Fournel pour aller grimper dans ce frigo! Le Fournel c'est la classe: c'est loin, c'est grand et les lignes sont toutes attirantes. Seul problème, c'est que quand la route est ouverte, les grimpeurs n'étant pas plus bêtes que nous, ils en profitent aussi... et le frigo devient très fréquenté. Ça s'appelle la rançon du succès je crois.
Toujours est-il qu'avec Alain, on est remontés à bloc pour envoyer du bois..., c'est objectif 4! Et au Fournel, le 4 ne se bouscule pas... il y a toujours un + qui traîne et parfois même des ++.
la ligne visible du parking
Donc tout naturellement, nous avons grimpé "le nain des ravines", une grande langue de glace qui happe le regard de tout grimpeur sortant de sa voiture au parking.
dans le ressaut du haut
L'escalade du deuxième rideau est particulièrement chouette. C'est raide, il y a du gaz, les relais sont suspendus. Il y règne une "petite" ambiance vraiment sympa.

nos sympathiques voisins italiens
 Fin de journée, la voie est grimpée, l'objectif atteint, les avant bras ont gonflé dans le petit tube de l'avant dernière longueur..., nous récupérons avec une bonne bière au bar de l'Argentière!
le rappel pour rejoindre les sacs

vendredi 4 février 2011

La Rébuffat Terray aux Pélerins

Novembre 2010
Nous avons formé une bonne équipe de hauts alpins pour aller faire un tour en montagne du côté de Cham'. La "Rébuffat Terray" est en condition. C'est une vieille voie de rocher, qui se revisite de nos jours, façon mixte moderne.
Au refuge nous sommes 13 à avoir eu la même idée, le même jour. Devant l'affluence nous lâchons l'affaire et rentrons bredouilles et dégoutés à la maison.

lundi 24 Janvier 2011
Avec Stef et Alex, l'idée de grimper cette goulotte ne nous a pas quittés. Rebelotte, la goulotte est en condition. Cette fois ci, nous prenons l'option "première benne". A 8h30 il y a déjà beaucoup de monde au téléphérique. Heureusement, tous vont sur la vallée blanche.
Nous sommes seuls à descendre à l'intermédiaire. Après une bonne heure de ski, nous constatons avec plaisir que nous sommes seuls aussi dans la goulotte! Super!
Seule ombre au tableau, l'énorme sérac qui domine le couloir d'entrée de la goulotte: une soixantaine de mètres durant lesquels les grimpeurs sont exposés aux chutes de glace.
Nous commençons l'escalade. Elle est variée, plaisante et toujours ludique. Un coup dans la glace (du bon polystyrène made in Cham'), un verrou de main, un crochetage de piolet... Les protections sont correctes, tout va bien.
Par contre le sérac à gauche ne va pas mieux et il se décharge de quelques tonnes de glace... Un nuage de neige et de glace envahit l'étroit couloir d'accès. L'espace d'un instant, notre salive a du mal à passer!!!
L'escalade reprend, nous oublions vite l'incident et parvenons en haut de la voie en fin de journée.
Il commence à cailler sérieusement. Nous enchaînons les rappels en prenant bien soin d'éviter le couloir-souricière. Nous retrouvons les sacs, il fait déjà nuit depuis quelque temps.
Avec les sacs, ce sont les skis que nous retrouvons aussi... Et là, pas la même limonade... pas facile de trouver un sentier enfoui sous la neige, sans compter qu'il fait des lacets entre les sapins et les arbres et les barres de rocher. Heureusement, Stef excelle dans ces terrains là (son surnom de "sanglier" prend toute sa signification).
C'est donc assez tard dans la soirée que nous pouvons troquer chaussures de ski contre baskets. Haaaaaa!

jeudi 3 février 2011

La pointe des Parias

Samedi 22 Janvier
Aujourd’hui, nous partons entre barbus bien motivés. Mathieu et Julien sont jeunes, pêchus et je les sais toujours partants.
Mathieu arrivé à la Gardette
La pointe des Parias, je l’avais découverte l’hiver dernier en faisant avec Bruno un sommet voisin. J’avais trouvé le coin super beau. C’est la crête qui sépare le Champsaur de la vallée de la Durance. Le sommet offre donc une vue géniale avec le massif des Ecrins au nord et le lac de Serre-Ponçon au sud.
Départ matinal. Au parking des Gourniers, il y a déjà beaucoup de voitures.Nous montons d'abord à la Gardette, puis en redescendons versant nord. On arrive sur un grand plat (le plat de Malcondre), carrefour de plusieurs itinéraires: la Coupa, le col de la Coupa, la Pousterle et les Parias. 
Neige pas facile en versant nord
La pointe des Parias
Nous remettons les peaux pour monter dans le grand cirque suspendu que forment les Parias et la Pousterle. Une pente très redressée dans laquelle on enlève les skis nous mène à la crête. 
on enlève les skis...
on les remet,
puis les couteaux...
On rechausse, on met les couteaux et c'est parti pour l'arête finale. 
Julien au sommet
Au sommet, la vue est magnifique et nous sommes bien contents d'en avoir fini avec la montée.
Enfin arrivés
A la descente, nous filons plein nord et nous réussissons à faire quelques beaux virages dans de la neige qui vole... C'est maintenant que Mathieu apprécie la rando car avec ses "fat", ses fixations super lourdes et ses chaussures typées free-ride, il traînait un peu 10 kg à chaque pied à la montée. Par contre, alors que j'ai les jambes raides et le cul en arrière, lui ressemble à un skieur!!! 
Au pied du versant nord des Parias
Par gentillesse, il ne dira rien sur ma petite dizaine de chutes...!
Mathieu se lâche...