jeudi 25 juin 2009

La voie normale du Pic Coolidge

Ce week-end, reprise de la montagne: avec Cécile et Nicolas, je vais au Pic Coolidge par la voie normale. Super accueil au refuge Temple Ecrin. Guillaume (le gardien) et sa maman nous préparent un couscous et des choux à la crème. Bien joué!
Dimanche, le réveil me surprend... 3h30... j'ai plus l'habitude! Il a neigé dans la nuit, la brume est là mais nous partons quand même. Au levé du jour nous dépassons la masse nuageuse et nous prenons le soleil en arrivant au col de la Temple. Les vires sont encombrées de neige, le vent souffle fort... ambiance garantie. Nous arrivons au sommet après beaucoup de doutes. Nico et Cécile se transcendent car la fatigue est bien présente.
Félicitations!
Du sommet, la vue est dégagée jusqu'au Mont Blanc, au dessus d'une mer de nuagesNous redescendons heureux au refuge.
Le soir, j'arrive juste à temps à Gap pour manger et assister à la fête de la musique: concert de "Watcha Clan". Yes Man! Trop chouette.

lundi 22 juin 2009

Injustice au pays des grimpeurs

Ha tiens! Un truc qui me revient...
Lorsque nous étions ensemble avec Ricardo et Rémi, on a grimpé à Collegats en Espagne. Et là nous avons croisé Dani Andrada, suivi de Chris Sharma et de leur cour...
On est pas tous égaux sur cette terre! En tout ils étaient 11... 5 mecs et 6 filles... alors quand je vois des statistiques comme ça, je comprends plus et me dis qu'il y a du gaspillage!!!Bon, d'accord, ils grimpent du 1000, ils ont la classe, ils sont beaux gosses... nous après 4 jours de bivouac on diffusait un puissant fumet de transpiration et de pieds,le tout passé au feu de bois... et on rampait dans les 7b! Autant dire que les 6 filles n'ont pas détourné leur regard vers la cour de Rémi Laborde!!!
Pfff!

mardi 16 juin 2009

Il fit fi de toute éthique

Rémi va être papa et il retape en plus une maison à Sassis dans les Pyrénées. Autant dire que son temps est compté. C'est pourquoi, voilà 3 semaines, on avait pris rendez vous pour aller barouder en Espagne... et oui, maintenant, il faut que je prenne rendez vous, et limite, que je verse des arrhes pour qu'on grimpe ensemble! Et l'année dernière, en descendant le canyon du Balcés, il avait repéré un beau mur à ouvrir. Il m'en avait parlé, "sur-guronzé". Il fallait à un moment donné arrêter de se chatouiller et y aller. Ce fut chose faite la semaine dernière.

Mardi 9 Juin
Je rejoins Richard et Rémi à Lourdes pour prendre la route vers l'Espagne et plus précisément la Sierra de Guara.15 pitons, 2 jeux complets de friends, une vingtaine de spits de 8mm, la perceuse, 3 cordes, le matériel de bivouac, 3 bouteilles de vino tinto et un pack de cerveza... et nous voilà partis pour aller bivouaquer 3 nuits au pied de la paroi.Arrivés au camp de base, nous jumelons la falaise pendant que les canettes refroidissent dans le rio. Nous inspectons l'itinéraire repéré par Rem'. J'en imagine un autre. Nous jumelons avec plus d'insistance et...
-Tiens, c'est quoi ce point blanc sous le surplomb?
-Booof, ça doit être une fiente...
-...sous un surplomb....? c'est bizarre! Ha tiens, y'en a une autre en bas de la paroi!!!
-put... de m....! ce sont des spits!!!
En se rendant au pied, on constate que les 2 lignes qu'on avait repérées ont été ouvertes. Rémi est au bord de la crise de nerfs! Qu'à cela ne tienne, on passera entre les 2. Il y a aussi une ligne mais moins évidente car elle passe dans du compact.
On siffle la moitié des bières et le vin. Nous dormons bien.

Mercredi 10 Juin
Réveil matinal. Petit dej' au soleil et c'est parti! Nous tirons la première longueur à la courte paille. Je m'y colle. Ça pue l'artif. Je démarre. Effectivement, c'est bien du pitonnage. Je tente quelques pas de libre mais rapidement la propreté et la qualité du rocher me freine et je poursuis en artif. Six heures plus tard j'arrive au bout de mes 60 m de corde, et sept heures après mes amis me rejoignent au relais. Rémi prend la suite en main. Un dièdre amène à une traversée délicate. Rém' plante un spit pour se protéger dans cette dalle compacte et avance en soufflant jusqu'à la petite vire du second relais. Une belle longueur en 6c est née.La fin de journée se fait sentir. Nous descendons au bivouac en laissant les cordes fixées aux relais pour remonter rapidement le lendemain.Nous finissons les bières et torpillons une bouteille de plus!
Le torrent nous berce.

Jeudi 11 Juin
On remonte les cordes jusqu'à R2. Rémi repart pour une longueur d'anthologie. Il négocie parfaitement ce mur rouge sculpté de gros trous. Vers le haut de la longueur, ça se corse et il est obligé de prendre des points d'aide. Derrière, nous n'arrivons pas à libérer le passage mais ça semble être possible. La prestation de Rémi m'impressionne!
Je reprends la tête. Nous sommes au pied d'un bastion très compact. Ça semble ne pas passer en libre. Je monte en faisant fi de toute éthique et fore avec la perceuse des trous dans lesquels je peux placer mes crochets. Je fais une longueur comme ça avant de redescendre. Ça me permet de visualiser un peu les alentours. Il semble y avoir un passage en libre sur la gauche après une traversée en "tire-clou".
Je prends mon ticket pour une revanche en Septembre. C'est décidé, on se donne rendez vous pour finir la voie et tenter de la libérer...On redescend à 30 mètres du sommet. On a épuisé notre réserve de spits et on est crevé! Même si la voie n'est pas finie, le nom tombe de lui même: "Fifi de tout éthique"!
On rejoint le bivouac et finissons le vin. Trois étirements avant de dormir et "roooonrooooooon..."

Vendredi 12 Juin
Un dernier coup d'oeil sur la paroi et nous remontons jusqu'aux voitures. Nous avalons un plato combinado à l'auberge du coin puis filons nous baigner dans la Péonera. C'est aussi le point d'arrivée du canyon du même nom. Les canyoneur sautent de bon coeur devant un public... encourageant!!! C'est marrant, ça me tire dans le dos rien qu'en regardant...Nous décidons d'aller grimper le lendemain à Montrebeil. On fait la route et plantons le bivouac dans la clairière au pied de la falaise. L'endroit est féerique. Ça sent l'été. La vie est belle!
Samedi 13 Juin
"A vista cansada"... c'est le nom de la voie. Una roca a estudiar, nous indique le topo... oui, effectivement ce rocher rouge n'est pas un exemple de salubrité sachant qu'il faut en plus y coller les "friends" dedans! Mais nous sommes enchantés de grimper dans un tel cadre et passons une super journée.Dernier soir... on prend un apéro appuyé à l'Hostal del Lago puis allons dîner à Tremp. C'est l'Espagne. Y'a du monde dehors, il fait très bon...c'est chouette! On bivouaque à l'arrache devant la falaise de Collegats.

Dimanche 14 Juin
Je dois rentrer à Gap. Nous prenons tout de même le temps de tirer 3 longueurs à Collegats.En début d'après midi, nous remontons vers la frontière. Chacun chez soi, maintenant!
Rendez vous en Septembre!!! Hay Caramba!

lundi 15 juin 2009

Un week-end dans les Calanques

Anne Marie m'avait demandé d'aller grimper quelque part cette fin de printemps car aller à la Meije comme prévu cet été allait pas être facile pour elle pour plein de raisons. OK, pas de soucis, on peut essayer d'aller au Verdon. Sauf que la météo n'a pas été avec nous. On s'est alors retrouvés au dessus de la "grande bleue" dans les Calanques. Y'avait vraiment pire comme plan B... grand beau, peu de monde, du beau rocher blanc (certes un peu patiné parfois)... tout bien.
Le samedi, Luminy, sa fac, mes souvenirs d'étudiant et l'enchainement socle de la Candelle et Candelle... Comme à son habitude, Anne Marie avance sans broncher. Plusieurs dièdres, surplombs, traversées et un saut plus tard, on atteind le sommet. Super!
Le soir, on profite de la douceur et de la terrasse d'un restaurant à Cassis (merci pour ce petit magret!).
Une nuit réparatrice sur tout ça et c'est reparti pour une nouvelle aventure. Là, c'est vers la Calanque d'En Vau qu'on va la vivre. Le versant Castelvieil est reconnu comme un des endroits sauvages du massif. L'itinéraire choisi est une traversée au bord de l'eau surplombée d'une falaise de quelques 120 mètres. Trois rappels nous amènent au raz de l'eau. Quatre longueurs en traversée nous font danser avec le ressac pour pas se mouiller les pieds. Puis cinq autres longueurs à la verticale nous amènent sur le plateau de Castelvieil. Re-super!De là haut, la vue étonnante sur la plage d'En Vau me rappelle que j'aurais dû mettre un peu de crème solaire sur mon pif... comme ceux d'en bas!

C'est reparti

Sorti du centre, j'avais hâte de tester cette nouvelle vertèbre. Donc le temps de traverser la France, de ranger un peu mes affaires après un peu plus de 6 mois d'absence et me revoilà sur le caillou.
Direction Céüse... bouh, l'escalade ça fait mal aux doigts, aux pieds, aux neurones... mais quelle joie de grimper même si le plaisir de l'escalade n'est pas encore là!Plaisir aussi de retrouver les amis: Jean Mi (ci dessus), Bruno, Alex, Dom, Anne...
Maintenant, c'est juste une question de temps pour que les sensations et la forme reviennent.
Le lendemain, marcher une heure pour remonter à Céüse, c'est trop me demander. On file avec Dom (photo du bas) et Thierry au bord du lac de Serre Ponçon pour découvrir une nouvelle falaise.Qu'est ce qu'elles sont chouettes les Hautes Alpes...!
Quelques jours après, Rémi des Pyrénées vient passer un peu de temps à grimper ici. La motivation est là et le progrès aussi. Tout est positif... mais qu'est ce que c'est dur l'escalade!!!