Il y a 2 ans, nous étions partis avec Jérôme, Anne Marie et "le fiston" (Pascal) pour faire la Meije. Il y a parfois des imprévus et nous nous étions à l'époque retrouvés sur les arêtes du Viso.
Jeudi 8 Juillet
Il est 8h30 et "le fiston" m'attend déjà de pied ferme à La Grave. Le temps de faire une navette de voiture, de boucler les sacs et d'enfiler les chaussures à réaction... nous voilà à 9h pétante devant la porte fermée du téléphérique... en début de saison la deuxième montée n'est qu'à 10h! C'est pas grave: une sirop de fraise (pour les balaises) au bar du coin et une heure plus tard nous voici dans les télécabines. Nous montons aujourd'hui au refuge du Promontoire par les Enfetchores. C'est un bel éperon rocheux qui sépare les glaciers de la Meije et du Râteau. Il permet de déboucher vers la brèche de la Meije par une agréable escalade.
Arrivés au Promontoire, nous filons repérer les premiers passages de la voie normale: du crapaud jusqu'au couloir Duhamel nous grimpons de jour ce que demain nous ferons de nuit. En pleine lumière, le rocher est magnifique!Vendredi 9 Juillet
"Debout, il est 3 heures!"
Allez, on sort de la couette, on prend le p'tit dej puis on sort sur la terrasse du refuge pour s'encorder. Le thermomètre affiche 9°... il fait "more" chaud! Ça y est, c'est parti. On saute "le Crapaud", on enflamme le "Campement des Demoiselles", c'est pas la prise de la Bastille mais celle de la "Muraille Castelnau", au "Dos d'Âne" on fait même pas bouger la prise, les "Autrichiens" sur leur dalle nous laissent passer (impressionnés qu'ils sont), on ronronne au "Pas du Chat", puis tels des jockeys au "Cheval Rouge" on galope jusqu'au sommet.Waouh, quel plaisir d'arriver au sommet! Jusque là "le fiston" est exemplaire. Le temps de recharger les batteries et c'est reparti pour une seconde course...Comme au Verdon, on commence par 3 rappels et on grimpe à nouveau sans jamais s'ennuyer tellement c'est varié: le rasoir en crampons, les câbles de la Zsigmondy, les arêtes, les petits rappels... Bon au bout d'un moment quand même et malgré les chaussures à réaction... pfff ça commence à être usant de faire les marioles sur l'arête! Heureusement nous arrivons au Doigt de Dieu. Un peu de désescalade, 2 rappels et nous prenons pied sur le glacier. Nous rentrons au refuge, péniblement tant la neige est molle.
A l'Aigle, quelle joie de poser le sac et de vider une canette de Coca les pieds à l'air!Pour moins de fatigue, nous avons prévu de descendre demain après une nuit au refuge.
David, le gardien, nous prépare un plat de lasagnes délicieux et nous débouche une petite bouteille de vin d'Espagne bien sympa.
Pascal qui d'habitude, ne dort jamais bien en refuge a passé là, une nuit comme à la maison!!!En tout cas, félicitation Pascal... une bien belle revanche!
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