Mardi 30 Juin
Ce matin, je retrouve Alain au café de la Grave. Profitant de la faveur d'un bon bulletin météo, nous avons prévu de faire la traversée Pavé Meije. Je me réjouis à l'idée d'aller traîner mes guêtres là bas. C'est un coin un peu confidentiel, à l'ombre de la prestigieuse traversée de la Meije.
Un thé et un café plus tard, nous montons donc par les Enfetchores. Une fois le pilier gravi, le massif de l'Etendard se charge de gros nuages gris. En arrivant vers la brèche de la Meije, la couleur a tourné au noir et les premiers coups de tonnerre retentissent. Rien de tel qu'un bon orage pour tendre l'ambiance.
Nous arrivons finalement au refuge du Promontoire en évitant les gouttes.Le gardien nous annonce la météo du lendemain. Des orages de chaleur sont attendus encore plus tôt dans la journée. Notre plan A semble bien compromis. Les 91 ans de la cordée font preuve de sagesse et nous décidons d'abandonner le projet et de rejoindre le refuge de l'Aigle par le glacier de la Meije et le couloir du Serret du Savon.
Nous mangeons bien et les couettes sont bien agréables pour la nuit.
Mercredi 1er Juillet
Réveil 4h00. Nous quittons Freddy et le refuge du Promontoire, direction l'Aigle. La trace au pied de la face nord de la Meije est cassante. Le cadre est magnifique. Une cordée sort du couloir Gravelotte tandis que nous nous hâtons 800 mètres plus bas pour traverser sous les séracs.
Nous remontons le couloir du Serret du Savon et débouchons sur le glacier du Tabuchet à proximité du refuge. Vers 14h30 l'orage s'invite et nous ne regrettons pas notre choix.
Nous sommes 10 à passer la nuit au refuge. L'ambiance est conviviale et Marie est parfaite dans son rôle de gardienne. Demain, nous irons à la Meije orientale.Jeudi 2 Juillet
Même punition, réveil vers 4h00. Tout le monde se retrouve sur la voie normale mais chacun à son rythme. Du coup, pas d'impression de monde... Bon, 5 cordées c'est pas non plus la foule!
La matinée est magnifique.Nous redescendons du sommet en nous appliquant, faisons une halte au refuge et poursuivons notre descente jusqu'à La Grave des images plein les yeux... Y'a pas à chiquer, c'est un beau coin. A quand la revanche...?
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire