Du mercredi 29 au vendredi 31 Juillet
On a un court créneau avec Martine et par chance ça va coller avec le petit créneau météo sans orage qui se profile . Ça sera pas grand beau mais ça sera sans orage ... Pour la traversée de la Meije c'est pas mal de pas être tendu par d'éventuelles activités électriques !!!
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En montant par les Enfetchores . |
Pour Martine , la traversée de la Meije , c'est un peu un rêve . Alors je profite d'une période de forme , pour lui proposer ... à froid .
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Avant le glacier carré... |
Par surprise , c'est la manière que j'ai trouvée pour éviter que Martine ne cogite trop . Car si Martine ne cogite pas , tout roule ... mais dans le cas contraire , c'est la cata .
La montée par les Enfetchores se fait en galopant . Je me surprends à avoir du mal à conserver la corde tendue . Faudra que je regarde sous ses chaussures , elle a dû bricoler quelque chose avec des ressorts ou un truc comme ça ...
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... un poil plus loin ... |
Le soir , au repas , Freddy , le gardien casse l'ambiance en annonçant une météo vraiment pas terrible , assez loin des prévisions d'avant hier . Bien que sans orage , ça sera couvert avec pas mal de vent .
L'incertitude liée au temps , remet un coup de serrage à la tension de Martine . Et cette tension atteint son paroxysme de n'importe quoi à la dalle des Autrichiens . Au pied du passage , je lui annonce que c'est le passage intrinsèquement le plus dur et qu'il faut pas qu'elle hésite à tirer sur tout ce qui dépasse . Bien mal m'en a pris , car quand vient son tour , Martine est obnubilée par les pitons et les cordelettes pendantes , et elle s'oblige à tirer dessus sans penser réellement à trouver le passage le plus simple . Je l'observe donc zigzaguer scrupuleusement d'une cordelette à l'autre sans toucher les prises de la fissure et sans se mouvoir réellement vers le haut ! Elle qui , en temps normal , grimpe bien , me fait n'importe quoi et grille en deux minutes son capital de force et de confiance !
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Hooo , on voit le refuge de l'Aigle .... |
Heureusement , elle se ressaisit et nous continuons jusqu'au Grand Pic . Là haut , je sais que quoi qu'il arrive , nous continuerons jusqu'à l'Aigle . Car une retraite avant le Grand Pic ne m'a jamais tenté ... ça m'a toujours semblé compliqué .
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Au sommet du Grand Pic . |
Pour la traversée des arêtes , nous prenons notre temps . Martine est fatiguée et les câbles sous la Zsigmondy n'arrangent rien . Mais clopin-clopant , nous arrivons au bout des arêtes puis au refuge de l'Aigle .
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Couché de soleil , en plein repas bien mérité . |
Et là , sur la terrasse du nouveau refuge , c'est avec une petite fierté que nous regardons le chemin parcouru depuis le sommet du Grand Pic de la Meije .
Bravo Martine et merci aux gardiens des refuges du Promontoire et de l'Aigle .
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