Stage Mont Blanc

Du Mardi 28 Juillet au Vendredi 2 Aout
J'ai rencontré José par le biais de la Compagnie des Guides de Chamonix .

José a pris une semaine de vacances à Chamonix pour se préparer et tenter l'ascension du plus haut sommet des Alpes .
Nous allons donc passer 4 jours ensemble .

Nous commençons cette préparation par la traversée des pointes Lachenal : une grande classique .
Le deuxième jour , toujours dans le même secteur , nous grimpons l'arête des Cosmiques : une autre grande classique .
Voilà bien longtemps que je n'ai pas parcouru cette arête .

Et à ma grande surprise , elle est bien moins fréquentée que dans mes souvenirs . C'est pas le pic du Loup mais il n'y a vraiment pas foule .
Ça y est " l'opération 4810 " a débuté à 6h15 ce Jeudi 1er Aout .

Direction Le Fayet pour prendre le train . José qui a été irréprochable lors des deux derniers jours , s'inquiète un peu pour la suite : " Est ce que je vais être capable ...? "
Nous commençons le sentier . José qui s'est retrouvé devant moi , cavale comme un lièvre ...: mais c'est moi qui vais pas être capable de tenir ce rythme !!!

Heureusement , on est obligé de s'encorder à partir du refuge de Tête Rousse et je peux repasser devant pour imposer ma cadence !
L'escalade de l'aiguille du Gouter se fait sans problème . Au refuge , José est vraiment bien .
Nous décidons de poursuivre jusqu'au sommet .
Tranquillement nous remontons le Dôme puis l'arête des Bosses . Et enfin , nous foulons le sommet dans le calme de la fin de journée .

Deux autres cordées sont avec nous au sommet . Nous prenons le temps : grand beau , pas de vent ...
Allégé du poids de l'échec , José redescend sans souci jusqu'au refuge . Les gardiens nous préparent de quoi manger ... Top !

Demain nous n'aurons qu'à nous laisser glisser le long des câbles de l'aiguille du Gouter .

L'aiguille centrale du Soreiller

Jeudi 25 et Vendredi 26 Juillet
Nous repartons avec Alain , direction le refuge du Soreiller .

La star locale , c'est la Dibona , une belle flèche de granite qui s'élance sur 300 mètres , d'un seul jet , à deux pas du refuge .

Notre objectif se situe juste derrière la star .

Une belle arête en rocher se redresse progressivement et offre deux belles longueurs de varappe avant de profiter du sommet exigu de l'aiguille centrale du Soreiller .

Le pic du Loup en traversée

Lundi 22 et Mardi 23 Juillet
Tiens , si on allait tout au fond du Valgaud vers le col du Loup ...

On m'a souvent parlé du pic du même nom ... de son éloignement , de sa barre de schiste à franchir à la fin du glacier , de son arête Est  ...
Alain aime le Valgaud et ne rechigne jamais à explorer sa vallée .

Alors ça sonne comme une évidence :
" Alain , si on allait tout au fond du Valgaud vers le pic du Loup ...? "

C'est ainsi que Mardi matin , au levé du jour , nous atteignons le col du Loup du Valgaudemar , après une soirée et une nuit au top dans le petit refuge de Chabournéou .

L'arête Est se découpe devant nous . Son escalade est ludique , pas très longue et riche en Génépi  .
Au sommet , Alain a de quoi faire un litre d'alcool pur !!!

Le retour par la voie normale est assez long car il oblige un bon détour versant Aup Martin , mais ne présente pas de difficulté : juste une longue pente de neige assez raide à remonter en plein soleil .
Et tout ça , sans croiser une seule personne : le calme du Valgaud !

El Mont Blanc

Du dimanche 14 au vendredi 19 Juillet
Dimanche matin , à 7h30 , devant la gare du Montenvers , j'ai rendez-vous avec Laura , Charo y Silvia , toutes trois venues d'Espagne , pour faire un stage " Mont Blanc " .
Sacrebleu ! ... heu je veux dire ...  ¡ Ay Caramba ! ... Mon espagnol est loin d'être parfait , j'espère qu'elles feront l'effort de me parler lentement .

Au programme , cramponnage sur la mer de glace avant de monter au refuge Albert Ier .
Sur le podium des refuges les plus pourris du massif , il y avait le Gouter , talonné par Albert Ier . Et en toute logique , ce dernier est monté sur la plus haute marche depuis la construction du nouveau refuge .

Au moins , quand on franchit la frontière le lendemain pour basculer en Suisse et rejoindre la cabane du Trient , on est content de loger dans un endroit salubre .

Pour continuer l'acclimatation et la découverte de la haute montagne , nous gravissons la Tête Blanche ainsi que l'Aiguille du Tour .

Mes 3 espagnoles ne comprennent pas pourquoi on tourne autour du pot : à quoi ça sert de se fatiguer à faire des petits sommets alors que c'est le Mont Blanc qu'on veut atteindre ... car chaque jour supplémentaire apporte son lot de courbatures et de douleurs en tous genres .
Pour l'ascension finale , François , un guide pyrénéen vient m'aider .

La météo n'est pas très stable ces jours ci et des orages éclatent en début d'après midi .

Il ne faut pas traîner .
Et le jour J , les 3 chicas ont été au top ! Elles en ont bavé mais elles sont parvenues au sommet ... et pas par l'itinéraire le plus simple .

Alors félicitations ! ... heu je veux dire ... ¡ A buena hora !