"Ça t'embête pas trop d'aller dans les Dolomites?" me demande Anne Marie alors que nous roulons sur l'autoroute en direction de Milan... Ouarf! (gros rire!)
Non, ça m'embête pas trop et ça me "guronse" même à mort.
Samedi 22 Août
On se réveille: grand beau. On se prépare: grand beau. On fait les courses: grand beau.
Super! Nous avons prévu de monter au refuge di Velo (hommage au voile de la Vierge et non à la bicyclette). Nous grimperons demain le spigolo di Velo sur la Cima de la Madonna.

Au parking, le ciel devient gris. Nous marchons un quart d'heure et je commence à douter sur l'inutilité du parapluie décrétée à la voiture. Cinq minutes supplémentaires et l'orage éclate: c'est le déluge... le sentier devient un vrai torrent et la grêle fait mal au crâne.
Dimanche 23 Août
J'aime les refuges comme ça: départ à 7h du mat', 15 minutes d'approche et ça y est on est au pied de la voie!
Nous sommes seuls dans la voie. Parfait, on peut prendre le temps de s'accoutumer à l' escalade et au rocher.
La descente en désescalade raide et rappels me met à l'heure des Dolomites.
Petite grasse mat'. Aujourd'hui, nous déménageons jusqu'au refuge Falier...
Levé à 4h00. Anne Marie se demande pourquoi personne ne rigole au petit dej'...
Dans la nuit, nous remontons le pierrier qui mène à "Don Quichotte", la voie qui nous fera traverser la face sud. Avec Stef, nous avons repéré l'attaque et déposé le matériel au pied. Bonne idée car l'approche n'est pas si évidente que ça de nuit. Du coup ça va vite. Nous démarrons et ça avance plutôt bien.
C'est un peu plus haut, dans la longueur en 6b qu'elle se met à partager mes doutes de la veille et du matin: "Et maintenant qu'est que je fais...?" nous dit elle, les pieds à plat sur le rocher, tenant la dégaine à bout de bras... Heureusement Stef est derrière elle pour la conseiller. La stupeur est éphémère car sitôt arrivée au relais, c'est comme si elle poussait de nouveau la porte du salon de coiffure.
"Et patati et patata, hihihi hohoho" et qui c'est qui devient fébrile dans le haut de la longueur en 6c, perdu sur cette dalle assez pauvre en pitons alors que l'ambiance au relais d'en dessous est à son comble...???
On est content... heureux et fiers d'être là où nous sommes.
Nous réussissons à prendre la dernière benne au prix d'une véritable course sur le glacier.
Mercredi 26 Août
Journée de repos. On traîne dans Cortina le matin. Puis nous reprenons la voiture pour les derniers kilomètres et on s'improvise un pique-nique au hasard de la route.
Driiiing, petit réveil matinal. Nous avalons thé, café, apfelstrudel (bof bof!). D'un bon pas, nous avançons sur le chemin de la face nord de la Cima Grande. Nous voulons y grimper l'arête nord-est (ou spigolo Dibona). C'est en fait, le bord gauche de la face nord.
Ça y est, c'est le départ. Un peu jaloux, on quitte Stef et Fanny qui restent une journée de plus pour grimper le spigolo Giallo sur la Cima Piccola. Il nous faut la journée pour rejoindre la voiture d'Anne Marie, laissée à l'embranchement pour le Val d'Aoste. Elle rentre chez elle et moi, je taille la route en direction de Cham'. Changement d'ambiance. Pour moi, maintenant, l'opération "Mont Blanc" a commencé!!!
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